Jean Paul Gaultier
Jean-Paul Gaultier a une enfance modeste dans la banlieue parisienne, laquelle sera par la suite
une source d'inspiration pour ses vêtements et parfums. Il est né à Bagneux comme le fils unique d'un comptable et d'une caissière. C'est dans cette ville que commence son histoire avant que ses parents ne déménagent ensuite pour
habiter Arcueil . Sa grand-mère l'initie à la
couture alors qu'il est très jeune. On dit que Gaultier a fait des expériences sur son ours en peluche
alors qu'il avait six ans. C'est notamment dans une malle de sa grand-mère que le petit Jean-Paul découvre les corsets, objets qui deviendront les symboles de sa future
marque.
C'est après avoir vu le film Falbalas, de Jacques
Becker, qu'il se décide à faire de la couture sa
profession. Il envoie ses croquis à Pierre Cardin. Le jour même de ses dix-huit ans, il intègre la prestigieuse maison de couture, où il restera un peu moins d'un an avant de rejoindre Jacques Esterel, puis, en 1971 l'équipe de Jean
Patou.
En 1974, il revient tout de même chez Pierre
Cardin, qui l'envoie aux Philippines afin de dessiner les modèles
destinés au marché américain. Il lance sa première collection au Palais de la Découverte à Paris, mais c'est deux ans plus tard qu'il se décidera à créer sa propre griffe.
Malheureusement sa première ligne ne rencontre pas le succès voulu et Jean-Paul Gaultier pense alors à tout abandonner. C'est la maison Kashiyama qui, en lui demandant de
dessiner une ligne de vêtements pour sa marque, lancera vraiment Jean-Paul Gaultier.
Les années 1980 voient la marque grandir et connaitre un succès fulgurant. En effet, le créateur sait s'entourer : il a une vision totalement à contre-courant de la mode. Ainsi voit-on apparaître une collection « éthique », près de 20 ans avant que l'intérêt pour ce mouvement ne se fasse sentir. C'est 1983 qui hissera Jean-Paul Gaultier vers le sommet, car elle verra l'arrivée de ce qui deviendra les « classiques » Gaultier, tels la mode Boy Toy (« Homme objet ») et la marinière. L'année suivante, les hommes se voient porter des jupes sur les podiums et la mode s'annonce unisexe : le fameux bustier conique fait son apparition.
Sheila sera la première chanteuse habillée par Jean Paul Gaultier pour son Zénith en 1985 (elle sera
encore en 2004). Madonna (qu'il a également habillée lors de ses trois tournées Drowned World Tour en 2001, Re-invention Tour en 2004 et Confessions Tour en 2006) en portera un exemplaire lors de sa tournée Blond Ambition Tour en 1990. Un soupçon de provocation s'ajoutera dès lors aux collections.
Le succès grandissant, les commandes se font de plus en plus nombreuses et, de fil en aiguille, le couturier est amené à dessiner des costumes pour diverses représentations et films. On cite
notamment Kika de Pedro
Almodóvar, Le Cinquième Élément, La Cité des enfants perdus de Jean-Pierre Jeunet (1995).
Avec Antoine de Caunes, il a animé l'émission britannique Eurotrash (littéralement « Europoubelle »).
Gaultier a réalisé les costumes de nombreux spectacles de la chorégraphe Régine Chopinot dont Le Défilé (1985), un spectacle où se mêlent comédiens, acteurs et mannequins, qui
fait date dans l'histoire de la mode et de la danse
Jean-Paul Gaultier a aussi créé, entre autres, des tenues pour Mylène Farmer dans les années 1990 ; il signera les tenues sexy que la chanteuse porte sur le shooting de son album
Anamorphosée, dans le clip Je t'aime mélancolie ainsi que la robe semi-transparente du clip L'instant X. Il l'habille à nouveau lors de sa tournée de
2009.
En 1995, il a présenté les MTV Europe Music Awards à Paris.
En 2004, Jean-Paul Gaultier devient
directeur du prêt-à-porter femme
chez Hermès. Hermès
International possède 35 %, puis 45 % de la
société Jean-Paul Gaultier et des rumeurs circulent en 2008 sur
un possible rachat
En 2009, Jean-Paul Gaultier habille les
candidats de l'émission Nouvelle Star. Il apparait également dans
le clip vidéo Boys and Girls de Martin Solveig .