Critique positive, ca fait plaisir

Publié le par mfcarine

Bonsoir à toutes et à tous,

Le site incontournable mylene.net a mis en ligne le lien d'une critique plus que positive de l'album live n°5 on Tour publiée sur vacarm.net

Voici l'intégralité de cet article

2673269256 2Qu’on aime ou non la musique de Mylène Farmer, force est de constater que ses concerts font partie de ce qui se fait de mieux depuis deux décennies : folie atypique, énergie, spectacle à couper le souffle, voix et musiques maîtrisées de bout en bout. Le problème est que la belle rousse, à bonne dose de perfectionnisme ou de manque de sincérité (à choisir), a toujours priviligié des supports cd desdits spectacles complètement retouchés en studio. D’aucuns resteront encore pantois quant à la bouillie sonore que fut l’ignoble Mylènium Tour – pourtant mémorable et percutant en salles –, soupe fadasse et insipide rapidement oubliée malgré un beau succès dans les bacs. Alors qu’en est-il en 2009 ?

Il y a trois ans, Avant Que L’Ombre… A Bercy proposait un rendu des treize concerts donnés à Paris vraiment réussi, mais parfois quelque peu gâché par un manque de pêche dans les arrangements de certains titres, pourtant assez énergiques (« Peut-Être Toi », « Sans Contrefaçon »). Aujourd'hui, ce N°5 On Tour (enregistré à Lyon) se veut donc le souvenir de la dernière tournée entreprise par la chanteuse, aussi énergique qu’époustouflante sur une quarantaine de zéniths et de stades sold-out. Malgré un artwork plus noir que lumineux (ne respectant que moyennement les contrastes du live) et quelques charcutages, on peut quasiment dire que cet album reflète exhaustivement l’ambiance survoltée des concerts. Après l’introductif « D’Entre Les Morts » faisant monter la pression sous des teintes presque tribales, l’album débute par l’un des meilleurs titres issus de Point De Suture : « Paradis inanimé » - chanson pop-rock à la structure new wave chère à Laurent Boutonnat et développant un texte fort, rappelant Mémoires D’Outre-Tombe de Chateaubriand. Le son est énorme, peu réarrangé, le public plutôt effacé, et les imperfections vocales de Mylène Farmer ne sont, pour une fois, pas gommées au profit de réenregistrements grotesques en studio ; tous les instruments joués sont enfin mis en valeur.

Les succès s’enchaînent ensuite avec panache et presque sans temps mort : réorchestration rock et baroque de « Libertine » et « Sans Contrefaçon » (meilleures versions en public de ces deux standards), électro-pop brute de « L'Âme-Stram-Gram », réinterprétation inatendue et semi-acoustique de « A Quoi Je Sers… », intensité électrique et électronique des explosifs « Dégénération », « XXL », « C’Est Dans L’Air » ou encore « Pourvu Qu’Elles Soient Douces », apartés glacés avec les émouvants « Point De Suture », « Ainsi Soit Je… » et surtout « Nous Souviendrons-Nous », sans doute la pépite du disque... Tout y passe, sans pourtant attenter à la compilation caricaturale. L'atmosphère unique du Tour 2009 demeure intacte.
 
Bien sûr, quelques petits défauts s'immiscent dans ce N°5 On Tour, comme le manque d’autenticité de « Désenchantée » et « Si J’Avais Au Moins… », complètement liftés dans les voix, ou encore « Je M’Ennuie » qui, bien qu’irréprochable, ne diffère en rien de sa version originale. Au sein de la set-list, punchy, variée et quasi parfaite (le ridicule « Sextonik » nous est épargné), on pourrait également regretter l’intrusion du redondant et sans surprise « Rêver », revenant sur chaque tournée depuis 1996 et ce sans nouvelle véritable réorchestration. On lui eût nettement préféré « Avant Que L'Ombre... » en intégralité, ou même de nouveaux morceaux tel « Réveiller Le Monde » et « Looking For My Name ».
 
Reprenant davantage la logique du single « C’Est Dans L’Air » (par ailleurs également sorti en premier extrait du live) que la pub d'un certain parfum hors de prix, difficile de ne pas voir dans les supports du N°5 On Tour (voir sa pochette) une nouvelle référence aux quatre symboles géométriques fondamentaux ; le centre, le carré, le cercle et la croix, la croix portant souvent de manière métaphorique le chiffre 5... Les interprétations possibles quant à ce chiffre (associé à la mort, , aux cinq éléments, à la croix, au dernier monde - que nous vivons actuellement - décrit par la mythologie maya, au Commencement et à l'être humain, à son harmonie et son équilibre), aux écorchés (ainsi que la coiffe arborée par Mylène, représentant un crâne, symbole de la vanité en philosophie, ou plus généralement de la Mort, du siège de l'âme) et à la gloire du corps et de l'esprit sont nombreuses, pas forcément faciles à décrypter mais fascinantes. Peut-être est-ce là que réside aussi le talent : laisser à chacun le loisir de faire travailler son imagination, définissant ou non ce que bon nous semble...
 
En conclusion, cet album s’avère être l’occasion idéale pour les novices et les perplexes de découvrir ce que vaut Mylène Farmer sur scène, et aux autres de se régaler : enfin un cd live qui ne prendra pas la poussière ! En attendant la sortie du dvd (enregistré, lui, au Stade de France), fixée pour début mars et promettant lui aussi de bons moments. Coma extatique ? Définitivement, oui !

Voici également le lien du site : http://www.vacarm.net/content/view/4754/100/
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